Dimanche 2 juillet, le chanteur, actuellement en tournée, a donné le premier de ses deux concerts dans la grande salle parisienne.
Lors de la commercialisation de son album Polnareff chante Polnareff (Parlophone/Warner Music) mi-novembre 2022 – une douzaine de ses succès interprétés sous la forme piano et voix –, le chanteur avait annoncé lors de quelques entretiens, qu’il garderait cette approche minimale pour sa tournée à venir. Tout en laissant ouverte la possibilité que cela puisse évoluer. En définitive, pour cette tournée qui a commencé le 24 mai, au Palais Nikaïa, à Nice, le pianiste et auteur-compositeur est avec cinq musiciens – « my english band », dira-t-il – sur une scène centrale installée dans les fosses des grandes salles de type Zénith et Arena.
Dimanche 2 juillet, c’est le premier des deux concerts à l’Accor Arena, à Paris – celui du 3 juillet correspondra au jour anniversaire des 79 ans de Polnareff. Le public accompagne de « Michel ! Michel ! Michel !… » l’arrivée de Polnareff qui passe entre les rangées de sièges dans la fosse. Quelques mots : « Il y a eu des messages qui disent “Michel, il peut plus monter” », lance-t-il, référence à des constats au début de la tournée. Alors Polnareff commence, voix grave avec Love Me Please Love Me. Puis monte, trouve vite les aigus dans son interprétation de cette chanson de 1966.
Voilà pour la voix. Elle est bien là. Dans les courbes de L’Amour avec toi, les vocalises de La Mouche et son traitement funky bien tourné, dans les virevoltes de Sous quelle étoile suis-je né ? ou de Tout tout pour ma chérie avec son arrangement de 1969 clavecin, orgue et basse en avant, dans Lettre à France chantée a cappella presque à la fin de la soirée… Rejoint à ce moment-là par son fils, Louka, qui se tient près de lui, Polnareff laisse alors passer quelques fragilités vocales, signes de son émotion, partagée par le public.
Un groupe, précis, rigoureux
En majorité, les chansons choisies sont celles des années 1960 et 1970. Le groupe, précis, rigoureux – Matthew Bramhall et Chris Pemberton aux claviers, le guitariste Paul Sayer, Oscar Golding à la basse et le batteur Dewi « Rocky » Young –, donne des versions assez proches des originaux, plutôt en accentuant un aspect rock, retrouvant ici et là une dimension plus pop comme dans Le Bal des Laze. De son dernier album de chansons originales en date, Enfin !, publié en 2018, Polnareff ne présente rien.
